CHAMLAL: C'est une plante commestible crue, mais il est préférable de l'ajouter
au bouquet de b'goul qu'on fait cuire à l'eau puis qu'on laisse frire avec deux têtes de
piment rouge finement découpées. Chamlal y impose sa touche d'arôme.. |
DJOUGDJIG: Ses feuilles
dentelées sont un régal, les tiges de ses fleurs, légèrement sucrées sont
succulentes. Il n'est pas rare de le voir en belles courronnes sur les têtes des jeunes
filles en promenade dans la campagne. |
FERD EL GHOM: D'aspect rébarbatif, ses larges feuilles vérolées, rugueuses et
piquantes se transforment en délices quand on les prépare en b'goul. Ses fleurs sont des
reservoirs à nectar qu'on ne se privera pas de sucer. |
KALKHA: Elle symbolise les choses de
très peu de valeur. "un Klakh ou une kalkha!" c'est des personnes sans
importance, des moins que rien... pourtant cette plante est d'une incroyable utilité pour
le villageois: ses fleurs se laissent manger, sa tige sert à construire les abris pour
les hommes, les bêtes et les foins et à confectionner les batonnêts avec lesquels on
joue au sig. Brûlé dans la maison, sa fumée à la réputation
de chasser les "s'hour" |
LADDAD: Tueur d'enfants, laddad n'a
pas à être accusé de perfidie puisqu'il étale à la vue de tout le monde ses épines
dissuasives. Son lait est réputé très toxique et nombre de jeunes bergers qui ont
succombé à la tentation ont succombé pour de vrai. Sa fleur exsude ce lait qui, en
séchant donne une gomme à mâcher plus ferme et plus resistante que les gommes qui nous
viennent d'ailleurs. |
BELOUAZ: Il décore les talus des
routes de ses feuilles pointues et de ses belles fleurs blanches. Ses racines en forme de
tubercules sont d'une efficacité certaines contre les otites: il suffit d'en faire un
petit reservoir en curant l'interieur, d'y verser un peu d'huile d'olive, de laisser
chauffer jusqu'à ébullition puis d'en verser le contenu dans l'oreille après qu'il se
soit legerement refroidi. |
MAGRAMANE: Plante à fort arôme poussant dans les endroits humides (imouguer aman
signifie "cherche l'eau" en kabyle). On l'utilise pour nettoyer et aromatiser le
"ch'moukh" dans lequel on bat le lait. On l'utilise aussi en cataplasme pour
calmer les douleurs dorsales. |
TCHCHET LEGHRAB: C'est une plante commestible crue ou cuite. Elle possède un gôut
indéfinissable et d'une grande subtilité. Cuites, ses feuilles ajoutent une note de
grande tendresse au b'goul. |
SELLA: C'est la reine des plantes
comestibles. Son goût suavement salé fait d'elle l'une des plantes les plus
recherchées. Elle pousse en très fortes colonies quand l'année est suffisemment
irriguée et les espaces qu'elle occupe se distinguent du reste par leur couleur d'un vert
très foncé. On mange aussi la tige avec du couscous ou elle remplace de manière
avantageuse (économiquement et meme gustativement) les sempiternelles fèves vertes. |
SORM EL DJADJA: Quel berger
ignorerait les usages du lait de cette plante très épineuse ?... A user toutefois avec
modération car les effets de gonflement des parties traitées sont d'abord
ephémeres ensuite douloureux... |
S'RISS: Il possède une belle
fleur bleue mais quand il fleurit, il marque la fin de son usage culinaire car ses
feuilles auront disparu. C'est quand il rase les paquerettes qu'on lui trouve des feuilles
succulentes à manger en salade. |
GOSSAIBA: Ah celle là ! que n'a t'elle fait courir les villageois dans les champs !
Sa tige après avoir été pelée a un goût d'une légère amertume qui la fait manger en
grande quantité. Elle peut se présenter aussi sous d'autres formes comme le délicat
"kraa el hadjla" (pied de perdrix) dont on mange surtout les feuilles. |