Nous vous montrerons
ci-dessous des photos illustrant les tragiques conséquences de nos
inconséquences en espérant qu'elles susciteront le sursaut salvateur que nous
sommes condamnés à assumer afin que notre quotidien soit moins terne, notre
avenir plus assuré...
L' ABRIBUS DE TOUS LES
USAGES
REACTION IMMEDIATE
Deux jours après la publication de la
photo de l'abribus du pont de Oued el Djemaa, les autorités ont réagi... Un
badigeon en règle a permis de camoufler les tags et autres résidus des campagnes
électorales. Dans leur précipitation, les badigeonneurs n'ont pas pensé réparer
les dégâts subis par la maçonnerie... l'esthétique de boucher à la peau
dure.
D'aucuns disent que les
badigeonneurs d'abribus se moquent d'internet et de ce qui s'y écrit et
affirment que si ces artistes ont décidé de réagir, c'est juste pour
cacher les incongruités sur l'intinéraire que pourrait prendre Monsieur le
Président de la République dont nous attendons l'imminente visite au tunnel de
Ain Cheriki et au viaduc géant de Ain Turk...
LA HORA DE LOS
HORNOS
(L'Heure des
brasiers)
CRIME CONTRE LA NATURE
Du côté de Djebbanet Ennsara, une
moissonneuse batteuse travaillant sans aucun respect des normes de sécurité a
causé cette catastrophe. Des pins et sapins presque centenaires ont péri, la
rangée d'oliviers de "Bled Likoul" a été léchée par les flammes; du blé et de
l'orge ont brûlé, des bottes de foin aussi. Le feu a failli traverser la route
pour détruire la belle rangée de sapins qui décore le palier qui précède le
grand virage de l'entrée du village. Et comme de bien entendu, le coupable n'a
subi ni amende ni ... réprimande. Il est certain qu'il n'en est d'ailleurs pas à
sa première tragique manifestation d'irresponsabilité...
Cette photo montre les monts qui surplombent
le village, en mars 2007. Ce paysage féerique est livré à lui-même. Et pourtant,
combien de citadins stressés par les bruits, les odeurs, l'air vicié et les
bousculades des villes auraient aimé venir en ces lieux, l'espace d'un jour par
mois, pour y rencontrer la nature et sa virginité sauvage... Que coûteraient
donc des cabanes en bois qui serviraient de relais dans un circuit pédestre et
où l'on servirait des plats du cru à la chaleur des cheminées en hiver... et des
tentes en poils de chameau où se reposeraient les randonneurs estivaux qui
feraient la découverte de la faune et de la flore locales...
PLAQUES A PART...
La plaque de gauche indique l'entrée ouest
du village du côté de Djebbanet Ennsara.. celle de droite l'entrée Est, du côté
d'El Maasra. On notera d'abord qu'il faut un effort certain pour pouvoir les
lire du fait des herbes qui les entourent... On remarquera ensuite que
curieusement, le village a grossi d'un second "B" en montant vers Ben Haroun...
Que d'histoires pour un B... diront certains !... Ce qui est certain c'est
que ce n'est absolument pas en acceptant ces aberrations qu'on cultive la
citoyenneté car celle-ci a besoin de l'amour du beau, du respect du juste,
de l'usage de la raison et ce n'est pas en dépersonnalisant un village qu'on
cultivera la personnalité de ceux qui l'habitent...
Non la photo de gauche ne
représente pas un mur de Sarajevo assiégé par Karazic et nous ne sommes ni
à Kandahar sous les feux des Talibans ni dans un village du Sri Lanka après un
raid des Tigres Tamouls... Nous sommes à Djébahia... et c'est un pan de mur du
stade municipal... Les ruines de droite ne représentent pas un tracé d'oléoduc
dans la Toundra ni des vestiges d'un séisme... C'est tout simplement la
partie de mur de clôture détruit parce qu'il menaçait de s'écrouler sur la tête
des supporters... Il faut juste espérer qu'on le reconstruira avant les pluies
d'automne autrement vous entrevoyez un peu la mélasse que ça donnera
!
L'HOPITAL QUI SE MOQUE DE LA
CHARITE
En contrebas de Ain Benhaggach, cette
terre abandonnée à la grande cigüe (sennayria). Même les moutons des nomades
refusent de venir y paître. Des dizaines d'hectares sont ainsi laissés en
perpétuelle jachère par des EAC (exploitations agricoles collectives) en
perdition. Cette terre ferait pourtant le bonheur des oliviers, des figuiers,
des amandiers ou de la vigne. Livrée à l'érosion, elle se craquelle en été
(photo de gauche) puis se lessive inexorablement vers l'oued Djemaa. Personne ne
s'en inquiète et pour cause !... On pourrait paraphraser le chanteur qui disait:
"il est mort le bohémien, les citadins dorment tranquilles, sa mort n'est pas
sur le chemin du centre ville" en remplaçant "Bohémien" par "Terre" et
"citadins" par "responsables"... Et dire que la famine universelle avance à
grandes enjambées, en faisant de grand cercles de sa faux
fatale...
PLAQUE A PART... Suite et pas fin
Au niveau de l'embranchement
d'accès à la nouvelle autoroute, cette plaque qui devait montrer la
direction à prendre pour aller au village. Des vandales de la route en ont
fait ce que vous voyez... La symbolique si les vandales sont capables de
symbolique voudrait peut être dire qu'en ce village des confins du monde, on
n'avance pas... on tourne en rond !... Mais ce qui désoriente ce n'est pas
autant cette plaque tordue... c'est le fait qu'elle le soit depuis plus d'un
mois sans que personne ne se sente responsable de son redressement... Quand
on sait que tous les responsables transitent par cet endroit, on mesure
l'irresponsabilité qui caractérise ces responsables...
EST- CE AINSI QUE LES
HOMMES VIVENT ?
La SAS... ici croupissent
encore des dizaines de familles dans des conditions d'hygiène effroyables. Les
habitations précaires construites durant la guerre ont changé de mains parfois
10 fois... Au lieu de détruire le taudis évacué, les autorités laissent faire
les transactions sans penser à parer au moins au plus pressé: conférer le
minimum d'hygiène aux résidents... Le jour où l'épidémie viendra, il ne faudra
pas aller chercher trop loin l'origine... De plus et c'est là que le crime de
non assistance à population en danger est patent, ces chaumières sont toutes
cloisonnées et revêtues de toits en produits amiantés...