Djebbanet
Ennsara (cimetière chrétien). C'est ici que les colons enterraient leurs
morts. Il en reste des rangées de résineux qui periclitent puis disparaissent l'un
après l'autre. L'un de ces arbres abritait un nid de corbeau. Du muguet rendu à l'état
sauvage continue à imposer sa place à l'ombre des sapins en rivalisant avec les
asphodèles et les touffes de houx. |
Dernière ligne droite avant d'arriver
au village. Si on avait préservé les sapins du talus gauche, on aurait obtenu une
superbe entrée pour le village. On remarquera l'état de la chaussée qui s'est
litteralement transformée en ravine où s'écoulent impunément les eaux de pluie
réduisant le macadam à sa plus simple expression. Tout le monde regrette
"Dribine" le subdivisionnaire des ponts & chaussées d'antan qui n'aurait
jamais toléré cette situation... |
El Madjen...
du temps de la colonisation la moitié du versant nord était reservée
exclusivement au pacage; c'est là que se rencontraient tous les bergers d'alentours. En
1963 il a été défoncé par des grands tracteurs devant le ministre de l'agriculture en
personne. C'est aujourd'hui un vaste plan incliné dénudé et qui donne d'appréciables
rendements en blé, orge ou foin mais l'élevage traditionnel a reçu un coup presque
fatal en perdant cet espace. Au loin, le Djurdjura semble avoir perdu sa tête sous les
nuages. |
La base-vie des italiens qui réalisent
les ouvrages d'art de l'autoroute. Construite au lieu dit "el krouma" entre El
Maasra et le village agricole d'El Madjen, elle a transfiguré le décor et rendu moins
seule "El Khaloua" qui la surplombe. |
Le tombeau
de Lalla Braika couvert de "ch'lil". Sur les murs on peut voir
les traces de henné. Lalla Braika est la sainte protectrice de Chaabet Lakhera (la
rivière du jugement dernier), région sud ouest de Ben Haroun. Les habitants de ces lieux
sont réputés pour leur "mauvais oeil", phénomène qu'ils reconnaissent
eux-mêmes en en riant. |
Un enterrement à Braika. Ici tout
respire la sérénité et le calme. Le cimetière
est mitoyen au tripot de Chaabet lakhera, regroupement de population opéré du temps de
la colonisation dans des maisons en toub, diss et autres materiaux précaires et où
continuent de vivre des centaines de familles dans une promiscuité et des
conditions d'hygiène inimaginables. |
Le long de la RN5 en contrebas du
village, on vend n'importe quoi: poivrons et asperges, grives, perdrix, lapin etc...
j'y'ai même vu un garçon proposer un châtoyant guêpier aux automobilistes. Ici, on
présente des animaux de basse-cour à hauteur de Mahas. |
A l'ombre de l'olivier, ce qui reste de
l'hotchkiss de Si Hamid. Cette épave est là depuis 1966. Le camion a usé ses roues sur
toutes les routes d'Algerie avant de venir dormir en cet endroit. C'est sur son plateau en
tôle fraîche que Si Hamid fait sa sieste à l'ombre drue de l'olivier durant les grosses
chaleurs de l'été. |
Vue d'El Korraba, l'usine de Ben
Haroun qui suce à longueur d'année l'eau chargée d'énergie de nos montagnes. Une eau
dont peu de gens connaissent les vertus. Au premier plan on peut voir les énormes
pylônes qui doivent soutenir le pont géant de oued djelada sur la nouvelle autoroute. |
Le chemin de wilaya 125 relie la RN 5
à Ain Bessem en traversant Djebahia puis Ben Haroun. On voit la gorge d'El Fasma au delà
de laquelle cette route va s'enfoncer graduellement dans une luxurieuse forêt. On ne peut
passer par là sans se désalterer à l'eau de roche d'El Barda que les édiles ne pensent
même pas à économiser puisqu'ils la laissent se perdre à longueur d'année dans les
ravins. |
Suite au prélèvement inconsidéré
des matériaux pour les besoins de remblais de l'autoroute, un accident géologique de
grande envergure a causé ce glissement de terrain en octobre 2001 à Dem Erroumiya
"le sang de la chrétienne" |
A la jonction de oued Djelada et Oued
Djemaa, sur une petite colline se dresse le mausolée de Sidi Assem dont on organisait
chaque année un mawsim haut en couleurs. Les traditions se sont perdues, le dernier
mawsim eut lieu au tout début des années 80. |